Tous les jours, de nouveaux livres sortent. La plupart du temps écrits par des auteurs qui étaient, quelques jours auparavant, encore de parfaits inconnus et qu'on voudrait, du jour au lendemain, faire rentrer au Panthéon des auteurs. A peine achevé la dernière page de leur prose, on voudrait leur ériger des statues. Aucun qualificatif n'est trop beau pour eux. On en parle à ses voisins, on fait grand bruit autour de leur livre, on le conseille même par mail et cette réputation de carton fait le tour du monde.Sans être vieux jeu ni conservateur, ni même encore rabat-joie il y a des auteurs qui figurent peut-être dans les parties empoussiérées de certaines bibliothèques, mais qui valent le coup. Certains auteurs sont considérés comme les "classiques" de la littérature et pour certains, cet attribut à quelque chose de négatif. Comme si de figurer au panthéon légitime des Lettres rendait tout de suite un écrivain "ringard". Mais je n'ai pas honte de le dire, il y a sans doute plus de génie chez certains noms du Lagarde et Michard que dans les pseudos géniales inventions de certaines signatures contemporaines.
Il suffit tout simplement d'aller voir du côté de chez Proust. Extrait.
"Un petit coup au carreau, comme si quelque chose l'avait heurté, suivi d'une ample chute légère comme de grains de sable qu'on eût laissé tomber d'une fenêtre au-dessus, puis la chute s'étendant, se réglant, adoptant un rythme, devenant fluide, sonore, musicale, innombrable, universelle: c'était la pluie."

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